• Les mouches et les veaux ne font pas bon ménage...



    Lors de visites d'élevages, c'est vrai qu'on voit de tout...
    Un bâtiment veau est par définition plus sujet aux mouches : le lait les attirent et le bâtiment peut bien vite se retrouver envahi si on n'y prend pas garde. De formaidables solutions existent quant au traitement des batiments, avec des matières actives larvicides, car ne l'oublions pas : les mouches visibles ne sont qu'une petite partie de ce qui est potentiellement possible d'avoir.
    Ces insectes sont de redoutables vecteurs de pathologies, et une forte concentration nuit fortement au confort des animaux et à leur bien être.
    Je vous laisse donc à disposition ce document PDF contenant quelques photos d'une élevage où le bâtiment est pourtant parfait, hormis ce petit détail...

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  • On ne parle pas assez de la préparation au vêlage sur un plan purement alimentaire pour les vaches laitières.
    Et pourtant, tout écart se paye cash durant la lactation et à la mise à la reproduction suivante :
    • Des besoins alimentaires élevés en fin de gestation liés à la croissance importante du veau le dernier mois de gestation (surtout en protéines, principalement PDIA)
    • Le besoin de garder une capacité d'ingestion importante, alors que le tractus génital augmente considérablement de volume et empiète sur l'espace réservé à la panse
    • Le besoin de garder une flore microbienne en état d'agir
    Ces trois éléments peuvent de façon combinée ou individuelle sérieusement influer sur l'avenir de la vache, tant sur les plans santé, production que reproduction.

    Mes conseils : 

    N'abandonnez pas vos vaches taries sur des patures de regain abondant, sans autre forme d'alimentation :
    • L'herbe transiterait alors trop rapidement, ce qui pénaliserait la capacité d'ingestion de la vache en début de lactation. Elle n'est déjà que de 80 % de son maximum au vêlage.  Préférez une pâture rase, avec un ratelier de foin.
    • De plus, si la ration de la vache en production est constituée de fourrages riches en amidon, ce n'est pas la même flore microbienne qui pourra la valoriser. Apportez dans une auge 10 kg brut de la ration mélangée des vaches en production les trois dernières semaines, le temps de rétablir la flore nécessaire.
    • Apportez une complémentation en vitamine E et en sélénium : ce sera trés utile pour les défenses immunitaires de la vache fraichement vêlée. 
    • Un apport de magnésium peut aider au vêlage, mais aussi et surtout à la l'expulsion du placenta.
    La vache, juste aprés parturition est déjà soumise à : 
    • des bouleversement hormonaux,
    • une perte importante de poids,
    • un démarrage de la lactation,
    • un retour en salle de traite,
    • un appétit réduit, 
    • un décalage entre les apports et les besoins énergètiques ....
    Il faut donc éviter tout ce qui pourrait agraver cette situation. Et bien entendu, nous ne nous focalisons ici que sur la partie alimentation (ou tout au moins une partie) qui constitue l'abécédaire de l'éleveur laitier.


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  • La diarrhée est la maladie de loin la plus fréquente chez les jeunes veaux : environ un nouveau-né sur 5 est touché au cours du premier mois de vie. Les conséquences peuvent être dramatiques puisque 10% des animaux atteints meurent ; à l'échelle d'un élevage, la mortalité atteint parfois des valeurs beaucoup plus élevées.
    Les diarrhées du jeune veau sont le plus souvent d'origine infectieuse ; une vingtaine d'agents responsables sont identifiés et peuvent être classés en trois groupes : bactéries (colibacilles, salmonelles, ...), virus (rotavirus, coronavirus,virus de la BVD...) et parasites (cryptosporidies,coccidies, Giardia). Dans certains cas, aucun agent infectieux n'est en cause, la diarrhée résultant d'une mauvaise digestion du lait ;on parle alors de diarrhée alimentaire.
     
    Le recours obligatoire à l'analyse

    Rien ne ressemble plus à une diarrhée de veau qu'une autre diarrhée. Bien sûr, certains éléments permettent d'orienter vers une cause plutôt qu'une autre (âge à l'apparition de la diarrhée, déshydratation, mortalité, aspect des fèces...) mais aucun signe spécifique  ne  permet  de connaître avec certitude l'agent responsable. Ceci est d'autant plus gênant que les médicaments à utiliser sont très différents selon qu'une bactérie, un virus ou un parasite est en cause. Ainsi, l'utilisation d'antibiotiques n'a pas d'effet en présence d'un virus ; la vaccination des mères ou des veaux est inutile si seul un parasite est en cause... Pour un même groupe d'agents, le traitement peut aussi être très variable : par exemple, la cryptosporidiose ne se traite pas avec le même médicament que la coccidiose ou la giardiose. Pour être certain du diagnostic, et donc pouvoir mettre en place un traitement efficace, il faut réaliser un prélèvement de matière fécale et le faire analyser pour découvrir la cause de la diarrhée. L'analyse permet également de vérifier si un seul agent est impliqué ou si, au contraire, plusieurs respon¬sables sont associés.

    Les cryptosporidies, agents n°l

    Les enquêtes les plus récentes réalisées en France montrent que les cryptosporidies, seules ou associées, sont les agents les plus souvent isolés : elles sont retrouvées chez 40% des veaux diarrhéiques, et même une fois sur deux pour les veaux allaitants. Les cryptosporidies ont été longtemps sousestimées du fait de l'absence de recherche spécifique ; seule l'analyse des matières fécales peut confirmer leur présence.
    Parmi les autres parasites, l'implication de Giardia semble croissante mais celuici ne fait que rarement l'objet    d'une recherche.
     
    Quant aux coccidies, elles ne sont identifiées qu'à partir de 3 semaines d'âge. Les résultats des laboratoires confirment aussi l'importance des colibacilles. Mais il ne s'agit pas uniquement du "fameux" colibacille K99 (=F5), responsable de la diarrhée avec déshydratation vers 2 jours d'âge. Dans la plupart des régions, à la fois en élevages laitiers ou allaitants, il est dépassé en fréquence par d'autres colibacilles : le CS31A en particulier, parfois le FY (=F17) ou le F41. Contrairement au K99, les colibacilles CS31A, F41 et FY ne sont pas toujours recherchés. Or, là encore, on ne peut trouver que ce que l'on cherche : l'analyse doit donc être la plus complète possible pour ne pas "passer à côté" d'un agent. Les colibacilles CS31A, F41 et FY sont assez régulièrement associés aux cryptosporidies. Enfin, rotavirus et coronavirus sont les virus les plus fréquemment identifiés. Leur association avec les cryptosporidies ou les colibacilles n'est pas rare. Le virus de la BVD peut aussi être impliqué, en particulier sur les veaux à viande.

    Privilégier la prévention

    La maîtrise des diarrhées du jeune veau est fondée sur la mise en place de mesures visant d'une part à limiter la contamination des animaux, d'autre part à augmenter leurs défenses. La limitation de l'infection des animaux suppose une bonne conception des bâtiments d'élevage (aire de vêlage, local spécifique pour les veaux, surface suffisante, respect des normes pour la circulation d'air,...), un entretien régulier (paillage, désinfection) et une bonne gestion des lots d'animaux (respect des normes de densité, pas de mélange entre classes d'âge, séparation des malades, ...). Le renforcement des défenses des veaux est fondé sur la prise précoce et en quantité suffisante d'un colostrum de bonne qualité. Les vaches en fin de gestation doivent être vaccinées pour transmettre au veau une protection spécifique. Les vaccins existants sont maintenant assez largement utilisés ; ils protègent contre les rotavirus, les coronavirus, le virus de la BVD et certains colibacilles. Par contre, aucun vaccin n'est disponible contre les cryptosporidies, agent n°l des diarrhées du veau. Longtemps dépourvue de traitement spécifique, la cryptosporidiose peut désormais être contrôlée à l'aide d'un médicament commercialisé par le laboratoire INTERVET. Le traitement préventif des nouveaunés doit débuter le plus rapidement possible, dans les 48 premières heures de vie. Il doit être mis en place dès l'apparition des premiers signes de la maladie dans l'exploitation. Dans tous les cas de diarrhée chez le veau, il est indispensable d'en découvrir les agents responsables. C'est pourquoi l'intervention rapide de votre vétérinaire est un gage d'efficacité : grâce à une analyse, il pourra sans attendre vous proposer le traitement le plus efficace.

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  • Il faut inséminer les génisses de quinze mois avec un développement suffisant pour ne pas compromettre les conditions du vêlage. Deux critères permettent d'identifier les animaux aptes : un poids évoluant entre 380 kg et 420 kg, ou un tour de poitrine de l'ordre de 170 cm. Ce dernier repère n'est applicable qu'en prim'holstein. Il n'existe pas de référence similaire pour les autres races. Sélectionner de tels animaux ne suffit pas. Il faut également s'appuyer sur leur capacité à réaliser, au pâturage, une croissance de l'ordre de 1 000 g par jour au lieu de 800 g habituellement. A condition de limiter la croissance hivernale entre 600 et 700 g par jour par une alimentation restreinte. Elle repose sur du foin de prairies naturelles de valeur nutritive moyenne, bien conservé et à volonté, complété par l kg à 1,5 kg de concentré par jour, par exemple un aliment (fermier ou acheté) pour jeune bovin ou une VL 2,51. Cette alimentation restreinte oblige l'animal à dépenser moins d'énergie et de protéines pour son entretien et sa croissance. L'adaptation à ces conditions plus drastiques se constitue progressivement. L'animal conserve ensuite cette capacité pendant autant de mois qu'il l'a acquise, si bien que lorsqu'il reçoit une ration de meilleure qualité et en quantité plus importante, il la valorise bien mieux. D'où son très bon niveau de croissance. C'est ce qui se produit durant le pâturage. En été, celuici peut être complété par le fourrage déjà distribué aux vaches (ensilage d'herbe ou de maïs) ou par du foin et des concentrés si aucun silo n'est ouvert.
     
    Certes, parallèlement à cet accroissement de troupeau, doivent être prévus des stocks fourragers supplémentaires, par exemple quelques hectares de maïs en plus, l'ensilage de blé en juin, etc. La campagne 2009-2010 peut également être anticipée. Il suffît de préparer les veaux à être inséminés à l'âge de quinze mois, à l'automne prochain. Pour cela, du sevrage à trois mois, ils devront absolument recevoir 2 kg de concentrés en complément d'un foin de première coupe, bien conservé et appétent, distribué à volonté. A quatre mois, la quantité de concentrés sera augmentée à 2,5 kg, puis à 3 kg à cinq et six mois. L'obj ectif est qu'ils atteignent à six mois 30 % de leur poids vif adulte ou, en holstein, un tour de poitrine d'environ 130 cm. »

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  • Quand je fais de la purée mousseline, je suis sur que tout le monde en mangera....  Stupide ???
    A qui le dites vous ??
    Et pourtant....
    Dans 9 exploitations sur 10, c'est ce que l'on pourrait chanter !! Un contenu d'auge parfait pour une publicité confipote.
    Rappel : la vache est un ruminant. Cela signifie qu'il faut nourir son estomac avant de nourir la vache. Si le rationnement se borne à aligner des valeurs en UF et en PDI, laissez tomber ! Un singe ferait tout aussi bien avec un PC ! Il faut respecter ce que la nature a mis en place ou l'addition se paye cash.
    Lors de sa digestion, un ruminant produit des acides gras volatils, les fameux AGV. La quyantité est d'environ huit kilos par jours. Ce qu'il faut retenir, c'est que ces acides organiques naturels vont faire chuter le ph du rumen.

    La fibre bon sang !!

    Comme le montre ce shéma, chaque souche de flore ruminale a une plage de ph qui lui convient. Le ph optimal du rumen est en temps normal de 6,2 environ. Un ph bas va favoriser les bactéries amylolitiques et les productions d'acides propionique et lactique, alors qu'un ph élevé va privilégier la flore cellulolitique et la production d'acide acétique.

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