• On ne parle pas assez de la préparation au vêlage sur un plan purement alimentaire pour les vaches laitières.
    Et pourtant, tout écart se paye cash durant la lactation et à la mise à la reproduction suivante :
    • Des besoins alimentaires élevés en fin de gestation liés à la croissance importante du veau le dernier mois de gestation (surtout en protéines, principalement PDIA)
    • Le besoin de garder une capacité d'ingestion importante, alors que le tractus génital augmente considérablement de volume et empiète sur l'espace réservé à la panse
    • Le besoin de garder une flore microbienne en état d'agir
    Ces trois éléments peuvent de façon combinée ou individuelle sérieusement influer sur l'avenir de la vache, tant sur les plans santé, production que reproduction.

    Mes conseils : 

    N'abandonnez pas vos vaches taries sur des patures de regain abondant, sans autre forme d'alimentation :
    • L'herbe transiterait alors trop rapidement, ce qui pénaliserait la capacité d'ingestion de la vache en début de lactation. Elle n'est déjà que de 80 % de son maximum au vêlage.  Préférez une pâture rase, avec un ratelier de foin.
    • De plus, si la ration de la vache en production est constituée de fourrages riches en amidon, ce n'est pas la même flore microbienne qui pourra la valoriser. Apportez dans une auge 10 kg brut de la ration mélangée des vaches en production les trois dernières semaines, le temps de rétablir la flore nécessaire.
    • Apportez une complémentation en vitamine E et en sélénium : ce sera trés utile pour les défenses immunitaires de la vache fraichement vêlée. 
    • Un apport de magnésium peut aider au vêlage, mais aussi et surtout à la l'expulsion du placenta.
    La vache, juste aprés parturition est déjà soumise à : 
    • des bouleversement hormonaux,
    • une perte importante de poids,
    • un démarrage de la lactation,
    • un retour en salle de traite,
    • un appétit réduit, 
    • un décalage entre les apports et les besoins énergètiques ....
    Il faut donc éviter tout ce qui pourrait agraver cette situation. Et bien entendu, nous ne nous focalisons ici que sur la partie alimentation (ou tout au moins une partie) qui constitue l'abécédaire de l'éleveur laitier.


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